J’avais une vision idéaliste de l’Europe. Je suis profondément pour le rapprochement des peuples. Hélas, comme tout ce qui est entre les mains des politiques, les belles idées et les beaux projets deviennent des fardeaux invivables pour le commun des mortels. La gestion européenne est une telle aberration que les citoyens en ont assez. Et les Anglais ont su se faire entendre.
Ils ont toujours été méfiants vis-à-vis de l’Europe et ont toujours négocié des conditions pour en faire partie. Leur décision aujourd’hui n’est pas une surprise. En revanche, c’est une gifle monumentale à « l’institution Europe », qui se révèle un colosse aux pieds d’argile.
Cela fait forcément le jeu des eurosceptiques et il y a fort à parier que certains pays vont suivre le même chemin, surtout si les partis populistes arrivent à leur fin en gagnant les élections.
L’Europe était un beau concept, mais se révèle une utopie, une erreur stratégique, sociale, économique, culturelle. On peut défendre des intérêts et des projets communs sans pour autant se construire une gaine étouffante comme cadre, ce qu’elle a fait.
Les Anglais on dit non ? Je les félicite de leur courage.