En 2002, j’avais voté Chirac pour contrer Le Pen père. Mais en 2017, il est hors de question de voter Sarkozy pour contrer Le Pen fille. Et je ne veux pas m’abstenir ni voter blanc. Dilemme…
Comme 10 % déclarés des électeurs de gauche, irai-je aux primaires voter Juppé pour empêcher Sarkozy d’être le candidat de la droite en 2017 ? Ça me démange, je dois le reconnaître. Car je suis absolument persuadée que la gauche perdra les présidentielles – à moins d’un miracle (et je ne crois pas aux miracles). Alors, dois-je apporter ma contribution à limiter les dégâts à droite ?
Je ne suis pas la seule à vouloir évincer Sarkozy de l’investiture : comme il y a des déçus du hollandisme, il y a les déçus du sarkozysme et si Sarko vire en tête, ceux-la voteront Le Pen !
J’ai donc une double raison d’être tentée par la primaire à droite. Mais j’ai une réticence à signer (obligatoirement) la phrase : « Je partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et je m’engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France. »
Cela étant, non seulement les valeurs républicaines sont universelles et n’appartiennent pas qu’à la droite, mais tous les hommes politiques font des promesses qu’ils ne tiennent pas. Je peux donc (modestement) leur rendre la monnaie de leur pièce en signant cette promesse… que je ne tiendrai pas !
Du reste, vu le contexte, c’est presque plus excitant de participer à la primaire de droite et voter contre Sarkozy que d’aller voter à la présidentielle pour un socialiste – quel qu’il soit – représentant un parti qui n’a plus de gauche que le nom !