Haïku passion

J’en ai fait la découverte il y a 2 ans, lors d’un séminaire. Une révélation et un enchantement !

La forme de ce court poème sied bien à mon cerveau droit : visuel, créatif, esprit de synthèse. Je m’y suis adonnée de nombreux mois puis mes productions se sont espacées… jusqu’à cette semaine, où j’ai replongé avec délices dans le monde merveilleux du haïku.

Cette fois, j’ai approfondi l’approche d’écriture par la connaissance des règles techniques – mais aussi philosophiques – qui régissent la composition d’un haïku. J’ai même compris qu’il est possible (voire conseillé parfois) de sortir du cadre pour « coller » au plus près à la pensée du moment. Et je ne m’en suis pas privée !

Le haïku occidental (sa forme japonaise est plus stricte) est généralement constitué de 3 lignes de 5, 7 et 5 syllabes. En voici un, que j’ai écrit lors de l’atelier (j’aime bien ajouter un titre, ce qui n’est pas demandé) :

Butinage
Par milliers, des fleurs
Et la chanson des abeilles.
Goût de miel au cœur…

Mais on peut s’en affranchir. L’essentiel est de saisir un instant et de le retranscrire avec des mots simples, éviter LA phrase, donner à lire une image et la saisonnalité (écrite ou suggérée).

Mon esprit me porte naturellement vers l’humour, la dérision, l’absurde, le pastiche, le sarcasme… Eh bien, une forme de haïku le prévoit ! Cela s’appelle « senryu », un haïku irrespectueux ! Et voici ce que cela peut donner :

Désamour
Pieds chauds mais cœur froid
Il s’agite dans le lit.
Quand s’est-on aimés ?

Je pense que je vais, de temps en temps, vous livrer mes pensées ici sous forme d’haïkus…


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