Le tampon tueur

Documentaire glaçant hier soir sur France 5.

Endométriose par millions, infertilité, cancers, décès : la faute à qui ? Au tampon hygiénique ! L’enquête, très fouillée et parfaitement étayée par de nombreux témoignages et analyses, met en lumière un scandale de santé furieusement caché par les laboratoires, dont le puissant Procter & Gamble.

Qui connaît le SCTM (Syndrome du Choc Toxique Menstruel), à part ses victimes, de plus en plus nombreuses, et des médecins et microbiologistes scrupuleux ?

Depuis 20 ans, les cas se sont accumulés, déclenchant une prise de conscience aiguë des dangers liés aux matériaux composant les tampons hygiéniques.

Alors qu’un gel douche ou un plat cuisiné ont l’obligation de détailler leur composition, rien n’est indiqué sur les boîtes de tampons hygiéniques. Mieux : la Commission Européenne, saisie par un collectif français, a répondu : « Circulez, y a rien à voir ».

Les analyses répétitives menées aux USA et en Europe (depuis le scandale du tampon Rely : 600 cas de SCTM) montrent que la fibre cellulosique et le voile des tampons favorisent « le réveil » et la prolifération de staphylocoques dorés, parfois sagement assoupis dans les vagins. Ce constat est d’autant plus fort lorsqu’il s’agit des « super tampons absorbants », censés recueillir le flux menstruel de 5 jours consécutifs !!!

La fibre cellulosique des tampons est blanchie avec du chlore. Résultat : les femmes s’inoculent du dioxyde de chlore tous les mois dans les parois si fragiles des muqueuses vaginales. Quant au voile enrobant le tampon, qui fait l’objet de publicités vantant sa douceur et sa souplesse, il contient un phtalate, perturbateur endocrinien et produit cancérigène bien connu.

L’enquête va plus loin. Elle révèle que le tampon, présenté comme la solution « propre » de gestion des règles et comme le générateur de liberté des femmes à ces périodes, contrarie le processus naturel d’élimination des menstrues. De plus, le vieux principe religieux de « femme impure » lors des règles est sous-jacent : le flux sanguin doit être invisible, car il révèle que, ce mois-ci encore, la femme n’est pas enceinte… Cette croyance ancestrale rend les femmes involontairement dépendantes des laboratoires : elles perdent leur vigilance et laissent ainsi l’industrie œuvrer dans l’ombre, impunément.

Lueur d’espoir : en France, le Secrétariat d’État à la Consommation a décidé, en août 2016, de mener des tests sur plusieurs marques de tampons. Objectif : détecter la présence de fibres cellulosiques et d’éléments cancérigènes. Résultats à venir…

Le tampon hygiénique est une poubelle chimique. Aux femmes maintenant de le boycotter tant qu’il sera dangereux. Mais le feront-elles ?

J’ai des frissons quand je pense que, moi aussi, j’en ai utilisé toute ma vie…


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