LREM ayant la majorité à l’Assemblée Nationale, les autres partis se disent sans doute que, perdu pour perdu dans les débats, autant s’attaquer à la forme plutôt qu’au fond.
D’où la multiplication de critiques sur le « non professionnalisme » et « l’amateurisme » des représentants LREM, notamment des présidents de séance. Les députés vétérans vont même jusqu’à quitter l’hémicycle, montrant par là même leur misérable impuissance à défendre leur légitimité et à faire face à l’adversité !
Au-delà de ces querelles de bac à sable, la réponse LREM est simple : remettre les mots à leur juste place.
« Amateur » vient du latin amator : « qui aime » – avec la notion supplémentaire de « sans tirer de profit pécuniaire ».
Devant les « professionnels » de la politique, qui jouent les vierges effarouchées quand des personnalités de la société civile viennent piétiner leurs plates-bandes et leur ronron parlementaires, les députés LREM pourraient simplement répliquer : « Oui, nous sommes des amateurs car nous aimons notre mission et notre rôle »… et se moquer ainsi des pitoyables piques indignes de représentants du peuple.
Le non-professionnalisme est-il une tare ? Pour les députés drapés dans leur représentativité politicienne, sans doute.
Mais qu’ils observent la sphère associative, le monde sportif ou l’activité domestique et ils verront que l’amateurisme est loin d’être synonyme d’incompétence ! D’autant que l’expérience acquise dans ces milieux – donc « hors profession » est, depuis une bonne dizaine d’années, intégrée dans la reconnaissance professionnelle (avec la VAE) !
Pauvres petits esprits.