Johnny est mort… et alors ?

Entendons-nous bien : je n’ai rien contre Johnny Hallyday ! Je n’ai même tellement rien contre lui que sa mort ne me touche guère plus que sa vie… Si je le détestais, je ressentirais du soulagement ; si je l’idolâtrais, je crèverais de chagrin. Non, non. Rien de tout cela.

En revanche, je fulmine de rage contre la télévision : TF1 et France 2 ont squatté toutes les tranches horaires depuis ce matin pour rendre hommage à l’ex « idole des jeunes ». Et je ne cite même pas les deux chaînes d’infos « en continu » – pardon : « en leitmotiv », dont la caractéristique est de nous faire tourner bourriques !

On peut certes rendre hommage à un artiste, mais à ce point ! Qu’a apporté à la France un chanteur comme Johnny Hallyday pour que le PAF, enfiévré comme jamais, lui consacre l’exclusivité de ses programmes du jour ? Si l’aura culturelle de la France est visible uniquement via un chanteur populaire, c’est bien triste…

Cette année 2017, j’ai personnellement été touchée par la mort d’artistes autrement représentatifs, de par le monde, de la qualité musicale française : Georges Prêtre, Jean-Jacques Werner et Louis  Frémaux (chefs d’orchestres de réputation internationale), Jacques Chapentier (compositeur et ancien Directeur de la Musique) et, tout récemment, Michel Chapuis, l’un des plus fameux représentants du monde de l’orgue français (organiste et improvisateur de talent, chercheur en organologie, grand pédagogue).

Ah oui, mais… ces musiciens font partie du milieu dit « classique », si peu prisé – et même désespérément ignoré – par la télévision française, publique comme privée.

Que voulez-vous ? On a les références culturelles qu’on peut.


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