Depuis longtemps, j’aime regarder les étoiles. Hélas, nos mégapoles ne permettent pas de savourer la vision des milliards d’astres qui nous entourent, à cause d’un éclairage permanent des villes et des routes. Heureux les habitants des campagnes, où l’épaisseur de l’obscurité favorise le ruissellement des lumières célestes !
Hier soir, donc, à l’observatoire de Gretz-Armainvilliers, joliment nommé « Uranoscope » (1), et malgré cet obstacle, j’ai pu observer les habitantes du firmament à l’œil nu, mais aussi grâce à cet instrument magique qu’est le télescope.
Animée par des amateurs éclairés (c’est le cas de le dire) et passionnés (les amateurs sont toujours passionnés), la leçon de choses a pourtant été un peu chaotique, dispersée et surtout débordante d’informations (trop d’infos tue l’info). Passons. L’essentiel était dans l’observation, même si le ciel d’été est moins propice à cela.
D’abord, à l’oeil nu : j’ai la grande satisfaction de savoir désormais situer l’étoile polaire qui, contrairement aux idées reçues, n’est pas la plus brillante ni la première à apparaître à l’orée de la nuit (c’est Jupiter qui a ce rôle, une planète et non une étoile). Je sais aussi maintenant repérer le « triangle d’été » : Deneb / Vega / Altaïr.
Puis, dans le dôme, avec le télescope (grossissement 50 fois), j’ai observé Jupiter et ses 4 lunes. Ensuite, un choc : une étoile éclatée. Vint la vue étonnante d’une étoile froide et d’une étoile chaude, côte à côte (voir plus bas comment les reconnaître).
Enfin, un spectacle incroyable, qui remet l’être humain à sa place parmi l’immensité : une autre galaxie (appelée M13 ou M25 – je ne sais plus), nommée ainsi par l’astronome français Charles Messier, internationalement connu pour sa découverte de 40 comètes et pour son Catalogue des nébuleuses et amas d’étoiles.
Un regret : ne pas avoir pu regarder Antarès, dans la constellation du Scorpion, étoile 40 fois plus grande que le soleil (qui, pour info, possède un diamètre de 1.392.530 km).
– les étoiles froides sont de couleur jaune, orange ou rouge et les étoiles chaudes de couleur bleue (encore une idée reçue qui vole en éclats)
– les galaxies voyagent : certaines s’éloignent quand d’autres se rapprochent inéluctablement – la nôtre entrera en contact dans quelques milliers d’années avec une autre (dont j’ai oublié le nom)
– il y a plusieurs formes de galaxies : les nébuleuses elliptiques, les nébuleuses spirales normales et les nébuleuses spirales barrées (en forme de « S »)
– il y a des milliards d’étoiles dans la Voie Lactée, notre galaxie
– il y a des milliards de galaxies dans l’Univers
La Voie Lactée, notre galaxie. L’image a été prise avec le DIRBE (Diffuse Infrared Background Experiment) du COBE (Cosmic Background Explorer) de la NASA. Il s’agit d’une technique complexe de reproduction et de finalisation.
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(1) Uranoscope de l’Ile-de-France – 01.64.42.00.02 – Président d’Honneur : Jean-Loup Chrétien