Oeil pour oeil…

Pour se faire entendre, un salarié français a plusieurs armes, dont le vote (à l’échelon national comme à celui de l’entreprise), le militantisme dans les associations et/ou les syndicats, les défilés revendicatifs, corporatistes ou pas, et puis les débrayages et les grèves.Mais quand ces armes ne suffisent plus à faire passer le message, que reste-t-il au salarié désorienté, inquiet, impuissant, en colère et terriblement frustré : des coups d’éclat désespérés !

Alors, radicaliser les actions en séquestrant des patrons d’entreprise, ce n’est pas bafouer l’état de droit, c’est rendre la monnaie de la pièce : certains patrons, eux, ne prennent-il pas en otage leurs salariés, en les inféodant à leurs lois économiques (rentabilité, investissements hasardeux, fusions, actionnaires de plus en plus avides, parachutes dorés, etc.) ?

Il n’y a rien de plus dommageable pour la dignité d’un salarié que la non-reconnaissance de sa valeur. Et ça continue après la perte d’un emploi puisque, c’est bien connu, les chômeurs sont de gros paresseux !

Eh, patronat : t’avais qu’à pas commencer !


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