Alors quoi ? On laisse tomber ?
Eh bien non. Protestation et créativité peuvent faire bon ménage. Voici ce que je propose :
Chaque sportif qui se sent concerné par la répresson au Tibet prend symboliquement la nationalité tibétaire, adopte le nom d’un Tibétain et lui dédie chaque médaille en cas de victoire. De leur côté, les journalistes du monde entier citent ces sportifs en utilisant systématiquement leurs deux noms et leurs deux nationalités.
Vous imaginez : que des médailles tibétaines face aux médailles chinoises. Si tout le monde s’y met, quel barouf, devant le monde entier, et en direct !
Que peuvent faire les autorités chinoises : réexpédier ces sportifs dans leur pays ? Bel aveu de répression et d’intolérance ! Et puis, cela conduirait les Chinois à réduire eux-mêmes à néant « leurs » Jeux Olympiques.
Allez, chiche !
C’est en effet un choix ne pas regarder les retransmissions des jeux olympiques à la télévision. A fortiori si le sport médiatisé n’intéresse pas ! Mais cela n’a aucun rapport avec le contenu de mon billet…
J’abordais une action possible des sportifs, ceux qui sont en première ligne, en gros plan, qui peuvent être les vecteurs d’une réprobation active et visible pour une prise de conscience collective… Ils alimenteraient ainsi des images fortes en appuyant là où ça fait mal, de manière répétée et en mondiovision.
Et puis, en quoi ne pas regarder les retransmissions ferait « très mal » ? Et à qui ? A la Chine ? Aux sportifs eux-mêmes ? Aux chaînes ? Aux publicitaires ? Je ne comprends pas bien cette relation que tu évoques.
Mais bon, tu es un fidèle dans la lecture de mes humeurs et je te remercie d’y réagir : c’est un signe d’intérêt qui me réjouit.
Quant à moi, qui suis plus croyante que pratiquante en matière de sport, et pour être active à mon petit niveau, je vais renforcer ma surveillance des articles « made in China » pour ne pas les acheter.
Hier soir, dans l’émission d’Arlette Chabot sur France 2, le représentant de l’Ambassade de Chine a Paris a osé dire, très sérieusement, que le Dalaï-Lama incitait les bonzes à la violence et que cette violence était l’origine des interventions de la police chinoise… Il a aussi menacé (à mots feutrés, bien entendu) les gouvernements qui boycotteraient la cérémonie d’ouverture des jeux de représailles économiques et de « bouderie » politique.
En elles-mêmes, ces deux assertions sont des raisons suffisantes pour agir et secouer les autorités chinoises.