A vomir…

Certaines choses m’écoeurent à un point qu’en vomir ne signifie même plus rien…Ceux qui auront suivi les mésaventures moliéresques de « Samuel dans l’île » me comprendront sans doute. Les autres peuvent parfaitement imaginer…

Alfortville et Maisons-Alfort sont deux communes voisines. Leur salle de spectacle respectives sont distantes d’environ… 5 km. Et voilà la programmation 2006/07 :

Alfortville :              le 5 octobre
Maisons-Alfort :       le 21 octobre

A 15 jours d’écart, la MEME PIECE est jouée quasiment au MEME ENDROIT.

J’ai, par DEUX FOIS, adressé personnellement une invitation pour « Samuel » à Christian Ducray, Directeur du Théâtre de Maisons-Alfort et à Marc Delaruelle, responsable de la programmation théâtrale à Alfortville : d’abord à la création, puis à la nomination aux Molières. Je les ai relancés par téléphone (deux fois) et proposé de programmer la pièce pour la saison à venir.Aucun des deux n’est venu. Aucun des deux n’a même eu la politesse de décliner l’invitation.

Christian Ducray écrit, dans sa présentation de la saison culturelle (je cite intégralement le texte) : « je ne peux m’empêcher de souligner la présence, dans « Le jeu de la vérité », de Vanessa Demouy, dont la plastique présentée dans les fameuses leçons numérotées de la marque « Aubade » ne nous a jamais laissés de glace ».

Voilà peut-être la vraie raison de la programmation simultanée dans les deux villes : une « bombe sexuelle » sur scène, c’est plus vendeur qu’un vieux juif et un jeune allemand qui s’apprivoisent…

Il y en a une autre aussi, qui atténue quelque peu ma frustration : la personne chargée de vendre « Le jeu de la vérité » a été sans doute plus entreprenante, plus convaincante et plus tenace que celle qui devait vendre « Samuel »…

« Le jeu de la vérité » et « Samuel dans l’île » ont tous deux été nommés aux Molières. Les programmateurs ne pouvaient l’ignorer, même si les productions n’ont pas été citées lors de la cérémonie sur France 2. S’ils s’étaient concertés, s’ils avaient intelligemment misé sur la non-concurrence, s’ils avaient été respectueux de leur public, ils lui auraient offert, la même saison, deux « nommés » aux Molières : ç’aurait été la grande classe !

Pauvre culture…


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