Eh bien moi non plus !… Jusqu’à cette année. Abonnée depuis peu au Musée d’Orsay, j’y ai découvert la rétrospective qui lui est consacrée. Choc. J’ai rencontré une peinture d’une force et d’une diversité remarquables, d’autant plus que les quelques 60 tableaux qui composent son œuvre ont été réalisés en… 7 ans seulement !
En effet, Frédéric Bazille, né en 1841 à Montpellier et arrivé à Paris en 1862 pour s’inscrire dans un atelier de peinture, est mort à 28 ans, tué au combat durant le conflit franco-prussien de 1870.
Dans cet atelier, il se lie d’amitié avec Monet, Renoir, Degas, Sisley, Manet, Cézanne Pissaro… Il s’intéresse également avec passion au théâtre et à la musique (il étudiera notamment le piano avec Gabriel Fauré).
L’exposition du Musée d’Orsay s’intitule « La jeunesse de l’impressionnisme ». De fait, la peinture de Bazille annonce superbement l’émergence de ce mouvement pictural transcendant la nature et la lumière. Bazille exprimera encore superbement son art à travers des natures mortes, des nus et des portraits.
Alors que ses contemporains font l’admiration du public partout dans le monde, Frédéric Bazille est resté longtemps dans l’ombre, probablement parce que, fauché en pleine jeunesse, il n’a pas eu le temps d’explorer les infinies variations de l’impressionnisme, qu’il a pourtant magnifiquement contribué à faire éclore.
L’exposition du Musée d’Orsay, qui regroupe des tableaux jamais exposés (collections privées) avec des toiles venues de Montpellier et de Washington, lui rend hommage… et justice.
La robe rose
Réunion de famille
Scène d’été
La toilette
Nature morte au héron
Portrait d’Edmond Maître (1)
Fleurs
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(1) Musicien, collectionneur, mécène, ami des peintres de son temps. Il partage avec Bazille l’amour de la musique et de la littérature