Je ne vais pas vous raconter l’historique de ce haut-lieu de la santé à Paris : Internet regorge d’informations sur ce complexe construit au 17e siècle et qui était, plus qu’une maison de santé, un asile, un hospice, un lieu d’enfermement destiné aux mendiants, prostituées, vieux sans ressources, enfants épileptiques et autres « cas sociaux » de l’époque. L’histoire (la grande et la petite) permet donc de comprendre les choix architecturaux et sociétaux liés à cet établissement.
La chapelle, notamment, frappe l’imagination par sa conception : 4 chapelles et 4 nefs donnent sur un espace central et reçoivent chacune une « catégorie de pauvres » pour les offices, sans mélange ni visibilité possibles.
Un chiffre frappant : à la veille de la Révolution, la Salpêtrière « abritait » 10.000 personnes et sa prison 3.000 détenus. Ce n’est qu’au 20 siècle que la Salpêtrière, fusionnant avec le tout neuf hôpital de la Pitié, devint cet immense complexe dédié à la Santé.
Il subsiste encore quelques bâtiments emblématiques : les maisons des archers, les pavillons des « folles »… Certains sont classés monuments historiques.
L’ancienne prison (projet de rénovation en cours)
Pavillons des folles