A Huy clos


La citadelle de Huy (Belgique)

 « Les livres s’ouvrent seuls aux feuillets souvent lus » (L’Aiglon -Edmond Rostand)
Celui que je vient d’acheter a 50 pages et s’ouvrira maintenant seul à la page 18. Sur cette photo qui donne soudain une réalité concrète et palpable à un épisode de le vie de mon père.
Mineur de fond, il participe à la grande grève de 1941 (il avait 20 ans) et, communiste, s’engage dans la lutte armée clandestine contre l’occupant, avec les FTPF. Imprimeur et distributeur de tracts interdits, saboteur en tous genres, il est poursuivi par l’armée allemande (bien aidée par la police et la gendarmerie françaises), qui finit par l’arrêter.
La région Nord / Pas-de-Calais étant « rattachée » au Commandement militaire allemand de Belgique, mon père se retrouve interné (1) à Huy.
Il m’a raconté des anecdotes concernant cette période, mais jamais les conditions de sa détention : froid, faim (le livre parle d’un pain pour 10 et un bol de soupe par jour), maladies…

Je ne sais pas encore combien de temps il y est resté, ni comment il s’en est tiré et j’ai envie de retracer ce parcours. Car il a eu la chance d’échapper à la déportation : Huy en était l’antichambre.

Tins, P’pa : ravisse l’photo d’où q’t’es à c’t’heure : ch’est un tiot souv’nir de t’jeunesse…

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(1) Mon père m’a explique que, n’ayant pas été envoyé dans un camp de concentration, il n’a pas été considéré comme déporté.


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