1) Ne comptabilisez que les chômeurs de catégorie 1 : ceux qui recherchent un CDI à temps complet (or, il y a 7 catégories, dont les CDD, les temps partiels, etc.)
2) Retirez les personnes en formation, en maladie, en reconversion
3) Oubliez de compter les chômeurs des DOM-TOM (environ 150.000 personnes)
4) Oubliez bien entendu les chômeurs sortis du système d’indemnisation Assedic (RMI, ASS)
5) Otez allègrement ceux qui n’ont pas pointé ou ont zappé l’entretien mensuel
6) Evacuez les personnes qui ne viennent pas aux réunions soi-disant d’orientation
7) Laissez dehors ceux qui ne sont même plus inscrits à l’ANPE…
Voici comment se décompose vraiment le chiffre de 160.000 chômeurs de moins en 8 mois, annoncé fièrement par Jacques Chirac à la fin de l’année 2005 :
– 55,7 % sont des radiés
– 10,7 % sont en stage ou en formation
– 7,4 % sont dispensés de pointer (ex. personnes de + de 55 ans)
En conclusion : seuls 26,2 % des chômeurs ont effectivement retrouvé un emploi, soit 41.920 personnes et non plus 160.000 !!! Mais ce sont bien souvent, hélas, des emplois « aidés » ou « subventionnés », comme, par exemple les fameux CNE (contrats nouvelle embauche).
Par recoupements de chiffres, les enquêteurs estiment que le nombre effectif de chômeurs n’est donc plus de 2.329.900 (chiffre officiel du Ministère du Travail), mais bel et bien de 3.950.000, soit 1.620.100 personnes opportunément dégagées d’un coup de baguette magique, juste avant les élections présidentielles…
Le témoignage d’une jeune conseillère ANPE, écœurée de ces pratiques, est particulièrement significatif de cette supercherie. Elle cite des expressions comme « nettoyage de fichiers » et « gestion de stocks » !…
Mais le pire est encore à venir… On peut « acheter » un emploi, sur Internet, à travers des « enchères inversées » : un job peut être proposé à 1.250 Euros et c ‘est celui qui baissera le plus ce prix qui obtiendra le poste. Interrogée à ce sujet, la chargée de relations publiques de ce « service » ose dire qu’aucune personne n’est obligée d’accepter un tarif qui ne lui conviendrait pas.
Je reste confondue devant tant de cynisme.
Tout n’est que trop vrai, hélas. Ne connaissant pas grand chose à la question, je me demande quand même si le problème des SFD est également pris en compte. Combien sont-ils ? Sont-ils chômeurs ou STF, Sans Travail Ffixe ? L’habituelle manipulation des chiffres n’est pas pour m’étonner.