CPE : C’est Pas Evident

Je me contenterai d’un exemple : mon fils, 25 ans, a signé en janvier un contrat CDI (lisez bien : C.D.I.). Processus de recrutement et d’intégration :
– 3 entretiens
– formation d’une semaine à Lyon pour habilitation technique (tous frais payés)
– chantier d’une semaine en Bretagne (idem)
– chantier d’une semaine à Nanterre

Aux questions de mon fils aux chefs de chantiers sur la qualité de son travail et son comportement, ils n’ont fait aucune remarque : RAS !

Le jeudi soir de la 3ème semaine, remise d’une lettre indiquant, sans justification de décision, la fin de la collaboration.

L’argument du patronat est : une entreprise qui prend la peine d’investir dans un jeune, ce n’est pas pour le congédier à la moindre occasion. BEN SI, la preuve !

Alors, si mettre fin à un CDI sans justification est admis pour une période d’essai d’un mois, vous imaginez le boulevard qui est laissé aux entreprises pour le CPE !

Ensuite, une proposition : que chaque contrat soit assorti d’une attribution de parts conséquentes d’actionnaire à chaque jeune qui le signera (modalités à définir). Puisque la tendance est de favoriser les actionnaires au détriment des salariés, peut-être que l’entreprise y regardera à deux fois avant de virer un actionnaire ?

Enfin, la situation pour de Villepin. La claque reçue par le gouvernement lors des deux dernières manifestations doit le faire cogiter sec… même s’il reste sur ses positions. Il est le champion de Chirac pour les présidentielles. Si Villepin est désavoué par le Président pour sa gestion de la crise (Chirac n’a pas envie de remous), il saute… et laisse la place à Sarkozy.

En conséquence, une autre proposition : quel que soit l’élu à l’Elysée, lui proposer un CPE. Considérant que notre contribution fiscale est un lot d’actions nationales, le peuple, actionnaire de l’Etat, le vire sans raison dès qu’il le décide.

Coup Parfaitement Equitable.