C’est une première en France : un Président de la République annonce qu’il promulgue une loi mais demande qu’on ne l’applique pas !
Car il décidé à la fois de faire réexaminer la loi par le Parlement (1) et d’ouvrir des négociations avec les partenaire sociaux sur les « points qui ont fait débat »… C’est ce qui s’appelle ménager la chèvre et le chou : Chirac ne veut pas désavouer son gouvernement tout en espérant calmer les ardeurs contestataires du peuple.
C’est raté :
1) le simple fait de vouloir modifier le contenu de la loi est un désaveu pour Villepin et Borloo
2) la réaction des anti-CPE a été immédiate : radicalisation de l’action
Il faut s’attendre à un renforcement des manifestations et des grèves : la forte mobilisation a déjà amené Chirac à réduire, sinon la fracture sociale, du moins l’impact du CPE.
Allez, encore un effort : tout le monde dans la rue et ce sera le retrait pur et simple du CPE.
Voilà à quoi mène une politique de non-concertation préalable, assortie d’un passage en force à coup de 49-3.
___________________________________________________________________________________________
(1) sur les bases suivantes :
– la période d’essai sera ramenée à 1 an au lieu de 2
– le renvoi d’un salarié devra être motivé