Lilian Thuram a invité 70 ex-squatters au match France-Italie. J’ignore le prix des places… Allez, disons 100 Euros, soit un total de 7.000 Euros (et encore, il a sûrement bénéficié de quelques places gratuites).
Lilian Thuram gagnera au Barça, cette année, 4,5 millions d’Euros (31e place au top mondial des footballeurs les mieux payés). Cela représente plus de 300 fois ce que gagne un Smicard ou… un ex-squatter. Je ne compte pas les possibles contrats publicitaires qu’il pourrait signer (eh, je ne suis pas dans ses petits papiers).
Si Thuram donnait juste 1 % de ses revenus aux gens qu’il vient « soutenir », cela ferait une somme de 45.000 Euros. Pour lui, une crotte de puce sur la place de la Concorde.
Et ce n’est pas tout…
Dans la foulée, Josiane Balasko, Emmanuelle Béart et Charles Berling viennent aussi crier leur indignation et dénoncer l’injustice de la situation de ces laissés-pour-compte. Balasko gagne 1 million d’Euros (d’après les journalistes). Posons comme postulat que les 2 autres aussi : ça fait en tout 3 millions d’Euros – et 1 %, 30.000 Euros.
Rêvons un peu… et continuons le calcul : 30.000 Euros + 45.000 Euros = 75.000 Euros.
Continuons dans la divagation et l’utopie. Faisons appel à Bruel, Corneille, Torreton, Renaud, Hallyday, Arditi, Tony Parker, Debouzze, Drucker, Ruquier, Delarue… et tant d’autres ! Mais je n’ai pas fait le calcul : ça me donne le tournis.
En revanche, je peux vous dire que, personnellement, je donne, par an, une moyenne de 200 Euros à des oeuvres caritatives (AFM, Unicef, Croix-Rouge, Fondation Raoul-Follereau) et pas mal de monnaie aux infortunés du métro et de la rue. 200 Euros, c’est 1 % de mes revenus annuels.
Mon plus grand tort : je ne fais pas partie des stars médiatisées et je n’ai pas d’image à… vendre.