La France est ainsi faite qu’il y a souvent 50 % de gens qui pensent le contraire de ce que pense l’autre moitié. Certains élus l’emportent d’un cheveu : 50,4 % contre 49,6 %. Rien n’est donc jamais sûr et tous les candidats à n’importe quelle élection doivent bien réfléchir aux arguments qui feront pencher vers l’aiguille de la balance.Et c’est un vrai casse-tête, car les groupements, associations, confédérations et autres organes professionnels jouent à fond sur cette particularité et menacent d’ôter leur voix à celui (ou celle) qui osera, dans son programme, s’en prendre à leur raison d’être.
Il y a eu les chasseurs, les automobilistes et les motards, les viticulteurs, les enseignants, les marins, les retraités, les futurs retraités. A cause de la nouvelle loi, ce sont actuellement les restaurateurs et cafetiers… Demain, ce sera peut-être les possesseurs de chien, les dragueurs dans le métro, les collectionneurs de capsules de bière ou même les (…) de mouches. Leur leitmotiv ? « Fais gaffe ! Si tu touches à mon commerce, à mes loisirs ou à ma qualité de vie dans ton programme, t’auras pas ma voix ».
C’est la mode : on ne vote plus par choix de société, par conviction, par vision de l’avenir, mais sur un seul critère et un seul intérêt : le corporatisme…