Main verte

Le Jardin des Plantes à Paris est un endroit extraordinaire pour ceux qui aiment la nature et, plus particulièrement, les végétaux.Entre les immenses bâtiments de verre que sont la serre mexicaine et le jardin d’hiver, l’École de botanique (en plein air) et ses 4.500 espèces classées par familles et par genres, la roseraie, le jardin alpin, le jardin des iris et plantes vivaces, les arbres remarquables (le plus vieux a 371 ans), le regard ne sait où se poser et le pas où aller… parmi les 23,5 hectares.

Quant aux noms prestigieux qui jalonnent l’histoire de ce lieu, étroitement mêlé à celui du Museum National d’Histoire Naturelle : Chevreul, Linné, Buffon, Geoffroy-Saint-Hilaire, Thouin, Cuvier, Vauquelin, Lacépède, Lamarck…, il est rare de ne pas les connaître.

Ouvert au public en 1640, le Jardin des Plantes est classé aux Monuments Historiques depuis 1993. L’entrée est libre et le pique-nique y est même autorisé. Mais attention ! Pas d’animaux et de jeux de ballon, interdiction de marcher sur les pelouses et de nourrir les oiseaux !

Et c’est là, dans une mini-serre au pied des grandes, que j’ai passé ce dimanche après-midi à (ré)apprendre comment entretenir ses plantes d’intérieur.

Bernard Noël, jardinier et responsable des serres, nous a donné maints conseils et astuces pour planter, rempoter, nourrir, arroser, tailler, bouturer et soigner nos plantes.


Bernard Noël montre comment enlever la terre de la motte pour mettre à jour les racines avant de les « rafraîchir » au sécateur pour le rempotage

Les végétaux nous indiquent leurs besoins : il suffit de les observer et de vérifier leur environnement. Les maîtres-mots du jardinier ? TERRE, EAU, LUMIERE.

Ensuite, il faut bannir les pots, jardinières et autres contenants en plastique : ça ne respire pas. Préférer la terre cuite, qui permet l’échange eau/air. Et c’est tellement plus naturel !

Enfin, rempoter tous les ans vers avril/mai est indispensable pour apporter les substances nécessaires au développement et à l’épanouissement des plantes. Ainsi, on économise les engrais, bien souvent utilisés à tort et à travers et au-delà du raisonnable.

Quant aux vilaines bestioles qui attaquent nos amies les plantes (cochenilles, pucerons, araignées rouges ou minuscules mouches blanches – les aleurodes), il faut les pourchasser et les éliminer sans coup férir. Aussi, ne jamais oublier de regarder sous les feuilles où, pas bêtes, elles se cachent pour détruire la plante.

Et puis il y a le bouturage, technique complètement désacralisée par notre hôte. Oui, c’est simple de réussir des boutures. Certaines plantes s’y prêtent plus volontiers que d’autres, mais quelques règles d’hygiène et de méticulosité mènent au succès !

boutures de tige, de tête, de feuille dans une préparation appelée « perlite »

Très belle leçon de choses, cette semaine…


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