Les voisins

Après la fête des mères, des pères, des grands-mères, de la musique, il y a depuis quelques années la fête des… voisins ! »Immeubles en fête », voilà le slogan devant inciter les braves gens du même immeuble, voire du même quartier, à se rassembler pour éviter de rester isolés dans les cités de banlieue.

L’idée est louable. Mais pourquoi le rapprochement devrait-il être officiellement communautaire ?

En ce qui me concerne, je n’ai absolument pas envie de partager un quelconque moment avec ceux de mes voisins qui laissent des mégots sur les paliers, effectuent des travaux aux heures interdites, bloquent grandes ouvertes les portes d’entrée ou du garage, jettent de la nourriture et des canettes vides par les fenêtres, imposent leur musique boum-boum à plein volume, laissent leurs enfants saccager la pelouse et jeter des papiers de bonbon dans l’ascenseur, font pisser leur chien dans les parties communes et crotter dans les espaces verts, prennent le local à poubelles pour une décharge… et ne vous tiennent pas la porte ni ne vous disent jamais bonjour quand ils vous croisent.

On ne choisit pas plus ses voisins que sa famille, hélas.

Ce soir, ça tombe bien, je travaille et ne serai pas là pour subir ce rassemblement d’irrespectueux chroniques. Je vais même m’arranger pour rentrer tard et éviter la nuisance de cette fête artificielle, qui a lieu de plus en plein air.

Mais ces voisins-là se diront sans doute, comme tous les jours d’ailleurs : « où y a de la gêne, y a pas de plaisir ». Qu’importe donc la gêne occasionnée aux autres, du moment qu’on se fait plaisir, n’est-ce pas ?


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