Volvic, honte

Rien à voir avec la vie de château, en tout cas pour les ouvriers de l’usine d’embouteillage et de conditionnement de cette eau de source auvergnate.

De la thermo-formation des bouteilles jusqu’à la mise sur palettes, ils travaillent dans le vacarme assourdissant et incessant des machines de toute la chaîne de traitement et dans une chaleur moite étouffante.

Détails significatifs : ces employés portent des protections acoustiques dont des panneaux affichés partout rappellent de ne pas se séparer. Ils changent de poste fréquemment et régulièrement pour éviter le martelage cérébral des machines infernales qu’ils surveillent 24 heures sur 24.

Nous-mêmes, visiteurs, sommes équipés d’un casque audio pour capter ce que la guide nous raconte dans son micro et nous avons interdiction de l’ôter. Pourtant, nous ne sommes soumis à ce régime qu’une petite heure. C’est dire les effets nocifs des décibels que peuvent subir les salariés à long terme…

Interdiction également de prendre des photos. Dommage, car le ballet-procession des bouteilles qui se remplissent, s’étiquettent, se regroupent et s’acheminent vers le service expéditions est fascinant et réglé comme un défilé de 14 juillet !

L’énergie dégagée par les machines génère une atmosphère chaude et humide incommodante. Pourtant, ils portent tous blouse, bonnet et gants pour des raisons d’hygiène. Est-ce aussi pour ces raisons qu’il n’y a pas de climatisation ? Va savoir…

Désormais, quand j’ouvrirai une bouteille d’une quelconque marque d’eau minérale, petit, moyen, grand ou maxi modèle, j’aurai une pensée pour ces forçats de l’eau, dont la sueur et les secousses nerveuses sont le prix de mon hydratation.


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