Je fais amende honorable : j’étais persuadée que l’aventure du XV de France s’arrêterait à Cardiff.
Je n’ai donc regardé le match qu’en pointillés… J’aime bien le début : écouter les hymnes et, surtout, voir le haka. Mais j’ai surtout été séduite et impressionnée par le mouvement de l’équipe de France s’avançant, tête haute, épaules fières et regard de défi, jusqu’à toucher leurs adversaires pendant leur invective déstabilisatrice. Jamais ils n’avaient eu cette attitude de « force tranquille » devant les incantations gesticulatoires des Néo-Zélandais.
A la première pénalité marquée par les Blacks, j’ai éteint. Et puis, de temps en temps, j’entendais les clameurs de lointains voisins accrochés à leur télévision et je sentais qu’il se passait quelque chose.
A la fin, n’y tenant plus, j’ai rallumé la télé pour constater un 20-18 en faveur de la France à 2 minutes de la fin. Je n’en croyais pas mes yeux ! Je me suis surprise à implorer un improbable Dieu du rugby pour qu’ils tiennent jusqu’au bout.
Et ils l’ont fait. Bravo !
Après avoir blackboulé les Blacks, j’espère qu’ils vont envoyer l’Angleterre sur les roses !
Je me prends même à rêver, dans la foulée, d’un match de clôture France / Argentine…
On a beau ne pas être sportive, on est chauvine. Hier soir je m’étais couchée relativement tôt ayant une journée de dimanche chargée. Et je commençais à peine à m’endormir que j’ai été réveillée par les cris dans la rue. Alors je me suis précipitée sur la télé, et j’ai constaté que je ne me trompais pas, la France avait gagné. Et bien j’étais contente. A croire qu’il faut que les équipes, de rugby comme de foot, ont besoin de défaitisme de la part du public pour être meilleures.
Michèle