La loi a laissé un an aux patrons de ces établissements pour préparer l’événement. Certains ont déjà agi, mais d’autres, les inévitables grincheux et obtus, se plaignent toujours : « on va perdre notre clientèle ».
Je réponds :
1) 80 % des Français souhaitaient que les lieux publics soient non-fumeurs et n’attendent donc que ça
2) sur les 20 % qui étaient contre, il y en a au moins la moitié qui se sont déjà adaptés (si l’on prend en compte l’explosion des rendez-vous dans les consultations spécialisées dans le sevrage du tabac)
3) franchement, les accros du tabac vont-ils préférer un sandwich et 5 mn de clope dehors à une heure de convivialité autour d’un bon repas ?
Alors, au lieu de pleurer sur leur sort depuis 10 mois, ces commerçants devraient préparer l’accueil de leur nouvele clientèle, celle qui, comme moi, avait réduit au strict minimum la fréquentation des cafés et restaurants et qui sera bientôt heureuse d’y retrouver un environnement sains.
Car, à force de se plaindre sans agir, c’est leur grise mine et leurs récriminations d’arrière-garde qui vont faire fuire tous les clients potentiels !
De la créativité, que diable !
Par exemple, les restaurateurs peuvent proposer à la Saint-Sylvestre un « réveillon de la dernière cigarette », avec joyeuse flambée de toutes les clopes au 12ème coup de minuit.
Mieux : tous les restaurateurs de la même rue décident d’organiser un gigantesque autodafé sur la chaussée avec farandole révolutionnaire :
Ah, ça ira, ça ira, ça ira
C’est la nicotine qu’on enterre
Ah, ça ira, ça ira, ça ira
Manger sans fumer, qu’est-ce qu’on aime ça !