Un pas en avant, un pas en arrière…

Oyez, oyez !La loi anti-tabac a vécu !

A peine deux mois après son application, il est question de l’assouplir en aménageant des « cabines fumeurs » dans les cafés-tabacs, notamment à la campagne.

Les bistrotiers, restaurateurs et autres corporations incitatrices à fumer n’ont JAMAIS appliqué la loi Evin : séparer les espaces fumeurs des espaces non-fumeurs. Pourquoi ? Trop cher… Et là, ils vont d’un seul coup trouver le financement de cabines fumeurs ? Que c’est beau, la candeur…

Quelques questions :

L’investissement sera-t-il rentable ? Et, s’il ne l’est pas, qui va encore gémir ?

Bolloré possèderait-il la majorité des parts dans la société fabricante ?
L’Etat va-t-il subventionner les cafetiers pour s’équiper ?
Combien ces cabines vont-elles coûter au client final ? + 10 % sur le p’tit noir ?

Et puis, j’imagine bien une partie de cartes à Trifouillis-les-Oies : entre deux plis, chaque forcené du goudron va aller fumer sa clope en cabine. Ils pourraient même en arriver à se battre pour passer le premier. Bonjour la convivialité !

Ce projet d’assouplissement arrive au moment même où l’OMS donne de nouveaux chiffres concernant les ravages du tabac. Mais je doute fort que le message passe : la santé publique est tellement moins importante que la victoire aux élections municipales et au renflouement des caisses de l’Etat par n’importe quel moyen !

Allez, je me lâche en livrant ma pensée profondément tripale (ce n’est pas souvent, convenez-en) : bande de couilles-molles !


3 comments on “Un pas en avant, un pas en arrière…

  1. Michel dit :

    Pertinente analyse, comme toujours.

    Pour ma part, j’ai pris la décision il y a bien longtemps de ne plus mettre les pieds dans un café, ou un tabac. Le café doit être un lieu convivial, animé, agréable. La fumée n’y aide guère et pour ce qui me concerne, payer 2.50€ un café pour avoir le suprême privilège de devoir le déguster environné de l’odeur immonde du tabac, tout en sachant que je me rends malade par la même occasion, non merci.

    Après tout mon Nespresso maison me rend de fiers services, pour une ambiance à l’avenant. Dommage pour le tenancier du café du coin, tant mieux pour mes amis et moi.

  2. philophenomene dit :

    Michel, tu peux quand même remettre les pieds dans les cafés : la loi y est appliquée et on n’y fume plus ! Tu verras, c’est très, très agréable.

  3. philophenomene dit :

    Désolée, Bruno… J’avais oublié que dans les villages, bourgs et petites villes de province, tout le monde se connaît ! Et personne n’irait dénoncer les copains, surtout si les autorités locales ferment les yeux.

    Je suppose que les chasseurs officient aussi hors période… Que veux-tu ? Il y a le lobbying du tabac et il y a les lobbyings territoriaux… Ah, France profonde.

    Mais quelle idée, aussi, d’habiter un département où, comme le chante si bien Michel Delpech, les gens ne font pas de manières !
    Tu pourrais peut-être leur servir le refrain parodié comme suit : « On dirait qu’ça t’gêne de respecter la loi, on dirait qu’tu t’fous de te moquer de moi »…

    Veux-tu que je te mette en contact avec Michel ? S’il retourne au café avec ses copains, il n’aura peut-être plus besoin de sa Nespresso ?

Laisser un commentaire