L’après « papy-boomers » : qu’est-ce qu’on attend ?

Quelques données de l’INSEE, extraites d’un article dans L’usine nouvelle :

D’ici à un peu plus de 10 ans, en 2020, un tiers des personnes ayant actuellement un emploi aura définitivement quitté le marché du travail.Globalement, c’est même 35 % des salariés actuels qui ne seront plus là.

Les secteurs les plus touchés par les départs massifs des baby boomers : l’énergie, l’agriculture, les activités immobilières, l’administration ou les activités financières. Taux de retrait : 48 à 50 %.

Les métiers qui devraient connaître les plus forts taux de retrait sont :

– les employés de maison
– les aides à domiciles et les aides ménagères
– les assistantes maternelles
– les cadres et employés de la Fonction publique
– les secrétaires de direction
– les agriculteurs
– les cadres et employés de la banque et de l’assurance
– les dirigeants d’entreprises
– les médecins

Certains métiers seront même en tension. C’est le cas des professions du type « aides à domicile », car à mesure que la part des personnes âgées va croître, le nombre de personnes pour s’en occuper va décroître. Dans l’ensemble des régions, en moyenne, 1 départ sur 5 du marché du travail concernera le secteur « éducation, santé et action sociale »

(fin des extraits)

Moitié moins de médecins ? de nounous ? de secrétaires ? de patrons ? de vignerons et de maraîchers ? Mais c’est la révolution !

Comment les acteurs économiques et politiques vont-il gérer cette situation qui va modifier considérablement la donne du travail ? On n’en sait rien !

Les politiciens « bling bling » ou « showmen » ne montrent guère d’intérêt (ou en catimini, peut-être) à cette situation inédite. Les entreprises, elles, sont plus préoccupées de leur place sur le marché, leur rentabilité et des dividendes reversés aux actionnaires. Quant aux medias, ils préfèrent mettre l’accent sur la grippe A, les salaires des sportifs, artistes ou animateurs de télé, voire sur les faits divers dignes de la rubrique des chiens écrasés.

Et pourtant : dans 10 ans, c’est demain… Ce devrait être un déclic pour la formation et l’emploi des jeunes ainsi que l’organisation de la reconversion des moins jeunes – car, ne l’oublions pas, il y a 2,5 millions de chômeurs actuellement.

Et puisque labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France et que les agriculteurs sont concernés, allez hop : commençons par juguler la désertification des campagnes pour y transporter les villes !


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