J’y suis retournée l’année suivante et c’est là que j’ai connu Edeltraud, notre accompagnatrice allemande. Elle était professeur de français (et de russe).
Edeltraud est devenue une amie. J’ai accompagné sa vie à distance : son mariage avec Günther, la naissance de ses enfants. Et puis, en 1980, j’ai eu envie de la revoir. Elle habitait (et habite encore) une petite ville située à une vingtaine de km de l’ex-frontière entre les deux Allemagne, dans la province de Thuringe. Si proche de notre civilisation… et si loin d’elle à l’époque !
Ce furent 5 voyages en RDA, étalés sur 17 ans, que j’ai réalisés, le dernier en 1982. Malgré les difficultés à circuler pour les étrangers, nous avons visité (1) beaucoup d’endroits plus beaux et intéressants les uns que les autres : Leipzig (ville de J.S. Bach, où il est enterré, dans le choeur de l’Eglise St-Thomas), Dresde (une splendeur !), Halle, (ville de Haendel), Dornburg, Markneukirchen, Meissen (capitale de la porcelaine de Saxe), Chemnitz… et tous les somptueux châteaux des bords de l’Elbe.
Quant le mur est tombé, je n’ai attendu qu’une chose : qu’Edeltraud et sa famille viennent à Paris. C’était aussi un rêve pour eux. Et cela s’est réalisé. Vous dire la joie que j’ai éprouvée est impossible…
Depuis, ils sont revenus en France et je suis retournée en Thuringe. Mais ces années-là, qu’on appelait « guerre froide », ont empli ma vie de chaleur et d’amitié et jamais je ne les oublierai.
Et ce n’est pas les 20 ans des retrouvailles que je fête aujourd’hui, mais 44 ans de fidélité.
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(1) Je dois également être l’une des rares à être montée dans une Trabant !
je crois qu’il y en avait beaucoup … n’êtes vous pas partie avec les échanges franco-allemands qui se situaient rue du Barbier Maes à Lille ?
Moi, j’y suis allée pour la première fois en 1963, et y suis retournée plusieurs fois, d’abord en groupe, puis individuellement ; parallélement, j’allais aussi à l’Ouest ; maintenant, je prends ma retraite de prof …. d’allemand !
Vielen Dank für Ihr Sendschreiben, Martine. Je ne me souviens pas de l’organisateur de nos vacances en RDA. Je suppose qu’il s’agissait d’une structure associative partenaire d’un syndicat de mineurs ou d’ouvriers… Je ne pense pas que ma ville, Hénin-Liétard, ait été partie prenante dans ces voyages, car il ne pouvait s’agir d’un jumelage. Et je doute fort que les Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais aient été impliquées.
Comme vous, je suis aussi allée à l’Ouest, toujours dans les années 60, et cette fois en jumelage, car Marlies, ma correspondante, est elle aussi venue chez moi. Elle habitait Essen, haut lieu industriel de RFA. Et, bien plus tard, j’ai rencontré Vera, une artiste lyrique de Stuttgart venue faire un brin de carrière en France. Elle a logé un temps chez moi.
Je suis ravie d’avoir pu partager ce type de souvenir avec vous. Et cela me donne très envie de revoir tous ces endroits où j’ai connu l’amitié.