On dit que le rugby est un sport de brutes joués par des gentlemen. Le tennis, lui, est devenu exactement l’inverse : un sport de gentlemen joué par des brutes.
En effet, depuis quelques années, les joueurs sont devenus des frappeurs. Vissés en fond de court, ils alignent les aces, passing-shot, débordements et smashes avec une opiniâtreté constante et des « han » et « ihii » rageurs.
Où sont passés les amortis assassins et les contre-amortis, les lobs au cordeau, les lifts artistiques, les services-volées, volées au filet et contre-volées, les effets liftés, slicés, coupés, rétros ? Que sont devenus les jeux de jambes stratégiques et aériens, les glissades et contorsions spectaculaires de récupération ?
Aujourd’hui, on ne joue plus au tennis pour gagner des points, mais pour en faire perdre à l’autre.
Chouette : ce soir, c’est la finale du top 14 !