Comment a-t-on pu présenter Marie Drucker comme une super journaliste ? Et comment peut-on encore lui confier de commenter en direct les grandes cérémonies, après les nombreux apartés douteux dont elle jalonne ses interventions ?
Aujourd’hui, elle a encore frappé lors de l’hommage rendu au Mont Valérien. Alors que l’un de ses invités évoquait les Compagnons de la Libération, et notamment Pierre Brossolette qui s’était défenestré de peur de révéler des informations sous la torture, elle l’a interrompu, brutalement et sans vergogne. Et pour dire quoi ? Que Nicolas Sarkozy serrait la main de son fils Jean.
Quel scoop ! Quelle information incontournable, importante et urgente !
Et surtout, quel manque de respect à ces hommes et femmes qui, à la première heure, ont décidé de résister, qu’ils aient entendu ou pas l’appel du Général de Gaulle.
Je doute fort que Marie Drucker lise mon blog, mais sait-on jamais ? Alors je lui dédie le lien suivant, qui cite les 1036 noms des Compagnons de la Libération (dont 41 encore vivants aujourd’hui). Car il n’y eut pas que Pierre Brossolette, René Cassin, Maurice Schumann, Jean Moulin, André Malraux ou Henri Rol-Tanguy, mais des tas d’inconnus pour qui rendre sa liberté à la France était un devoir :
http://www.ordredelaliberation.fr/fr_doc/liste_compagnons.pdf
Parmi eux se trouve Mathurin Henrio, engagé à l’âge de 11 ans, fait prisonnier par les Allemands, ayant refusé de répondre à leurs questions et abattu à 14 ans d’une balle dans le dos.
Alors, à côté de ça, Jean Sarkozy, franchement… Marie Drucker met sans doute sur le même plan une garden-party à l’Elysée et une cérémonie commémorative. Elle a en tout cas encore manqué une occasion de se taire.