Com-mu-ni-quer…

Ce matin, le réfrigérateur criant famine, je me suis résolue à le remplir. Faire les courses est pour moi un pensum aussi désagréable que la corvée de ménage. Heureusement, je me range du côté du dicton : « il faut manger pour vivre et non vivre pour manger ». J’achète donc à la moyenne surface du coin le strict nécessaire pour cuisiner au quotidien.

Je remarque dans les allées une dame marchant difficilement : son pied gauche, entouré d’un énorme bandage, est glissé dans un nu-pieds. Elle semble souffrir. Nous nous retrouvons à la caisse, moi en deuxième position, elle en quatrième. Je lui propose de prendre ma place dans la queue, avec l’aimable consentement de la personne qui me suit.

La bénéficiaire du coupe-file nous remercie et ajoute, comme fautive : « je n’ose pas demander ». Je lui dis : « que risquez-vous, à part un refus « ? La dame, derrière : « hé, peuchère, il ne faut pas hésiter ». Le « peuchère » est une denrée peu courante, en région parisienne ! Et la conversation s’engage entre nous trois, l’une évidemment méridionale, l’autre de Bretagne et moi du Nord.

Durant quelques minutes, nous avons échangé, en plus de l’air de nos régions, un peu d’humanité.


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