La VRAIE « Grande évasion »

John Sturges, vous connaissez ? Mais si : le réalisateur de l’inoubliable film « La grande évasion ».

Les aficionados – dont je suis – ne se lassent pas de revoir cette histoire d’aviateurs anglais obsédés par l’idée de recouvrer la liberté et organisant leur cavale stratégiquement, dans le moindre détail.

J’ignorais que le film est inspiré d’un événement réel, qui a eu lieu au camp d’internement de Voves, près de Chartres, dans la nuit du 5 au 6 mai 1944. Ce « centre de séjour surveillé » détenait des opposants au régime de Vichy. L’histoire en est contée ici : http://www.ville-voves.fr/camp.php

Il est à remarquer que le générique du film ne mentionne même pas cette référence – ne serait-ce qu’en l’hommage au courage de ces hommes qui, aussitôt enfuis, ont retrouvé la Résistance. Encore un rude coup porté au travail de mémoire.

C’est en poursuivant mon enquête sur le parcours de mon père, résistant de la première heure, que j’ai eu la grande chance de rencontrer l’un des derniers témoins de cette aventure. Georges Abacchi a 87 ans, une énergie réjouissante et des souvenirs intacts. Il a été le copain d’enfance – et le bras droit – de Guy Môquet et travaille actuellement à l’écriture de son témoignage sur cette période.

Le 15 mai prochain, il prendra la parole à la cérémonie commémorative du 67e anniversaire de la liquidation du camp de Voves. J’y serai et je verrai le tunnel, émouvante preuve du travail de patriotes profondément épris de liberté, d’action et d’amour de leur pays.

Et si l’envie vous prend, voici l’adresse où vous procurer l’invitation : http://ancac.blog4ever.com/blog/lire-article-318306-2189767-dimanche_15_mai_2011___hommage_au_camp_de_voves_.html

Respect et reconnaissance à ces héros de l’ombre.

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Georges Abacchi a été également emprisonné à la citadelle de St-Martin-de-Ré, à la même période que mon père. Ils étaient obligés de travailler pour l’Organisation Todt à la construction du « Mur de l’Atlantique ». En 1944, ils devaient être déportés en Allemagne. La voie ferrée fut détruite par la Résistance.


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