France-Tonga, un cauchemar !
France-Angleterre, une résurrection ?
France-Galles, un ballon dégonflé…
A croire que Marc Lièvremont a donné des consignes pour souffler le chaud et le froid, mais surtout pour laisser pisser le mérinos avant chaque match délicat : n’attaquez pas, ménagez-vous, attention aux bobos, tout dans le repli et la défense. Stratégie « Tongalles » = technique de l’édredon. Et le combat cessa faute d’un combattant. Si cette stratégie a marché avant le match contre la perfide Albion, ce sera un autre haka devant les All Blacks.
Et puis j’ai entendu Lièvremont dire, en substance, qu’il se fichait de la forme, que seul le fond comptait. Autrement dit, peu importe d’avoir joué comme des balais, le principal était d’avoir réussi à atteindre la finale. Et d’ajouter quelque chose du genre : « et même s’il faut jouer comme ça en finale, je m’en fous, du moment qu’on gagne ».
Sur le coup, j’ai trouvé cela vraiment indigne du rugby de haut niveau et de beau spectacle.
Et puis j’ai réfléchi quand j’ai appris que chaque joueur touchera 140.000 Euros de prime pour être en finale.
Et Marc Lièvremont, lui, combien va-t-il toucher ? J’ai alors mieux compris sa petite phrase et sa tendance provocatrice à imiter Raymond Domenech dans ce mélange de cynisme et de suffisance.
Je m’attends donc à une finale où les Blacks vont jouer avec passion, panache et professionnalisme leur vie, leur fierté, leur amour du maillot national et nos joueurs nous feront des Bleus… à l’âme.
Et pourtant, malgré l’odeur nauséabonde du paquet de fric mollement et honteusement gagné, j’espère encore à un sursaut d’orgueil, de combativité, de noblesse – pour un rugby digne de ce nom.