Nos plombages dentaires utilisent – le chiffre est incroyable – 17 à 18 tonnes/an de mercure (voir l’intégralité de l’article de Fabien Gruhier dans Le Nouvel Observateur)
Le mercure est un poison neurotoxique dont la planète entière tend à se débarrasser en dentisterie… sauf qui ? La France ! A un récent congrès visant à préparer une convention sur l’abandon du mercure, nos représentants ont clamé haut et fort que la France n’interdira pas le mercure destiné à nos dents creuses.
Marie Grosman, vice-présidente de l’Alliance mondiale pour une dentisterie sans mercure souligne cette contradiction : « Les débris de vieux amalgames sont classés comme déchets dangereux et interdits de poubelle, alors qu’ils ont passé des années dans la bouche du patient, à quelques centimètres de son cerveau » (1).
Les fabricants d’amalgames eux-mêmes mettent en garde : « risque d’effets létaux aigus toxiques », ou « le mercure est reconnu comme causant des malformations du fœtus et des troubles de la reproduction ». Mais les dentistes français ne lisent sans doute pas les notices et continuent à nous plomber au mercure. Marie Grosman dénonce même une « collusion malséante entre l’Afssaps et l’Ordre des dentistes ».
En Allemagne, une étude révèle qu’avec un seul amalgame, la teneur en mercure de la salive dépasse largement celle admise pour l’eau potable. Et pourtant, chaque individu avale un litre de salive par jour ! Après dix ans d’existence, nos plombages perdent 50 % du mercure qu’ils contenaient.
Où va ce mercure dissous dans la salive ? Le foie, les reins, les intestins et… le cerveau ! Cela engendre des pathologies allant de l’irritabilité la rectocolite hémorragique, en passant par l’insomnie et la perte d’équilibre… Mieux encore : le mercure traverse le placenta et entraîne un QI du nourrisson inversement proportionnel à sa teneur dans le cordon ombilical.
Alors moi, j’ai désormais une dent contre les dentistes. Pas vous ?
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(1)coauteur avec Roger Lenglet du livre « Menace sur nos neurones » (Actes Sud)