30 juin, presque 17 heures. Le bassin houiller du Nord/Pas-de-Calais vient d’entrer au patrimoine mondial de l’Unesco, à l’unanimité des 21 membres du Comité. C’est une décision exceptionnelle, qui met au premier plan non seulement des réalisations architecturales industrielles et urbaines, mais aussi tout un peuple, son labeur, ses valeurs, son identité ! Et j’appartiens à ce peuple.
Il n’y a pas un seul ouvrier élu à l’Assemblée Nationale en 2012. Mais ce monde ouvrier-là, porteur pendant trois siècles des valeurs de fraternité, de solidarité et de courage, obtient enfin une reconnaissance universelle et retouve fierté et dignité.
Pas attractif, le bassin minier ? C’est maintenant un site classé de 4000 hectares, avec 87 communes, 17 fosses et 21 chevalements, 51 terrils, 3 gares, 124 cités ouvrières, 38 écoles, 26 édifices religieux et plein de salles des fêtes. De quoi penser à changer de destination pour les longs week-ends !
Alors, venez dans le Nord/Pas-de-Calais et, par l’autoroute A1 ou le TGV, regardez mieux ces terrils qui jalonnent votre voyage, entre Arras et Lille : ils font désormais partie de l’histoire de l’humanité. Si vous êtes en voiture, vous n’avez plus aucune excuse pour ne pas visiter le terril 11/19 de Loos, le plus élevé d’Europe.
Et, comme un bonheur n’arrive jamais seul, retenez la date du 4 décembre prochain, c’est l’inauguration du Louvre-Lens. Et elle n’est pas choisie par hasard : c’est le jour de la Sainte-Barbe, la fête des mineurs.
Terril de Rouvroy