Généaccro

Eh oui ! J’ai quelque peu délaissé ce blog, prise par une passion dévorante : la généalogie. Elle était tapie dans l’ombre depuis quelque temps. Je sentais bien qu’il se passait quelque chose, là, quelque part dans mon cerveau. Mais quand j’en ai pris conscience, ce fut un raz-de-marée.

En 2011, un membre collatéral de ma famille m’a montré ses travaux de généralogie. A l’époque, j’étais tout entière concentrée sur l’itinéraire de résistant et de mineur de mon père. Mais j’ai commencé, parallèlement, à rechercher les premiers actes d’état-civil. Ce fut ardu : il fallait écrire aux Mairies et s’armer de patience. Parfois, elles ne répondaient pas !

J’ai laissé le chantier en friche durant deux ans. Et puis, il y a quelques mois, j’ai repris le dossier et un déclic s’est produit, grâce notamment à la numérisation quasi-générale des archives départementales, donc des actes d’état-civil. J’y passe depuis quasiment tout mon temps libre. J’ai parfois du mal à quitter mon ordinateur pour manger, faire les courses, sortir mon chien et même aller me coucher.

J’ai eu la chance de retrouver sur Internet une petite cousine qui avait déjà effectué un travail considérable (son grand-père était le frère du mien). Grâce à elle, j’avais les bases fiables pour développer mon arbre. J’ai ensuite découvert un déluge de noms, lieux, dates, événements, issus d’arbres de lointains cousins.

Mon premier objectif était de vérifier et valider les données en retrouvant les actes de naissance, mariage et décès. J’en ai aujourd’hui plus de 300, dont le plus ancien date de 1592. Et je me suis aperçue que certaines histoires familiales n’étaient pas un long fleuve tranquille… Mais, très vite, cela ne m’a plus suffi. J’ai eu envie d’effectuer un pèlerinage dans ces villes et villages de mes ancêtres, pour rendre plus concret l’environnement de mes ancêtres.

Début juillet, j’ai consacré 10 jours à une grande exploration, qui m’a menée de Belgique (Hainaut) à Montreuil-sur-Mer, en passant par tout le pays minier et la Flandre française. J’y ai découvert des merveilles : paysages, vieux villages, histoire locale, monuments historiques…

Quelques chiffres : 1500 km, 60 communes visitées, presque 600 photos de mairies, églises et fonts baptismaux, cimetières (eh oui, très parlants, les cimetières…). Je n’oublie pas les personnes rencontrées de ci de là, qui ont rendu ce voyage si humain, convivial et enrichissant :

– mes hôtes des chambres d’hôtes, chaleureux et conteurs d’histoires du pays
– cet employé de mairie qui, un samedi, m’a confié les clés de l’église
– ce villageois qui m’a demandé comment entreprendre des recherches d’ancêtres
– cette dame faisant le ménage dans une église belge et qui m’a indiqué les coins du cimetière qui me seraient utiles
– la dame à l’accueil du musée de Flandres à Cassel qui m’a mise en contact avec une guide-conférencière
– cet organiste me racontant l’histoire de son instrument et me gratifiant d’un mini-concert
– ce monsieur chargé de l’entretien du cimetière me donnant le nom d’associations généalogiques de la région
– ces ouvriers municipaux m’ayant aidée à déplacer tout un fatras d’objets pour me laisser photographier les fonts baptismaux a priori inaccessibles

J’ai encore à raconter, notamment sur la méthodologie, le déchiffrage de l’écriture médiévale, le casse-tête des patronymes et des familles recomposées (ce n’est pas une caractéristique contemporaine). Une vraie enquête policière !

Mais ce sera pour un autre jour. D’accord ?


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