Indésirable démarchage téléphonique

Si, comme moi, vous êtes régulièrement interrompus chez vous par des vendeurs de fenêtres ou d’assurances, ou encore des « enquêteurs » et des « sondeurs » qui, finalement, veulent aussi vous vendre quelque chose, il existe des solutions.

PACITEL, une association à laquelle le consommateur peut s’incrire gratuitement et qui regroupe des fédérations  professionnelles (représentant, paraît-il, 80 % des entreprises recourant à la prospection téléphonique) s’engageant à ne pas solliciter les membres : www.pacitel.fr

Je ne suis pas convaincue de la sincérité de cet engagement, donc de l’efficacité de la mesure : si 80 % des entreprises marchandes acceptaient d’arrêter cette pratique, elles se tireraient une balle dans le pied !

En revanche, la créativité individuelle peut contrebalancer l’intrusion dans la vie privée. Et, quitte à perdre du temps à répondre aux appels perturbateurs, autant en faire perdre aussi aux prospecteurs, puisqu’ils doivent rentabiliser leurs appels.

J’ai recensé sur le net quelques répliques, plus drôles les unes que les autres – et plus ou moins longues – visant à déstabiliser « l’adversaire » et lui faire lâcher prise. Il y en a une flopée ; en voici quelques-unes. Je suis certaine que vous en trouverez vous-mêmes d’autres, tout aussi détonantes…

« Non, je ne suis pas M. (Mme) X. Il (elle) est dans son bain / en voyage / mort(e) (!)
« J’ai moi aussi quelque chose à vous vendre. Vous avez 10 mn ? »
« Je suis au chômage. Vous me payez combien pour vous écouter ? »
« Ah, vous êtes mal renseigné(e) : je n’ai pas de téléphone »
« Allô, allô, j’entends rien, c’est quoi, ce binz ? »
« Ah, désolé, ça va couper : je passe sous un tunnel »
« Mon papa (ma maman) est pas là »
« OK, bonjour. Alors je vous commande une pizza zi au chorizo avec des merguez. Ah, je me suis trompé(e) de numéro ? Oh, pardon. Au revoir »
« Avant, toute chose, je vous informe que, selon la loi, la conversation pourra être enregistrée et que tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous »
« Si vous voulez me vendre quelque chose, tapez 1 ; si vous voulez me sonder, tapez 2 ; je n’ai pas compris votre réponse. Si vous voulez… »
« Merci de m’appeler. Justement, je ne vais pas bien. Je vais vous raconter »
« Toutes les lignes de votre correspondant sont occupées ; merci de patienter »

D’autres réactions semblent efficaces également :

– répéter strictement tout ce que dit l’interlocuteur (très agaçant)
– laisser parler l’appelant puis dire : « Vous connaissez Sarah ? Ben oui, Sarach Croche »
– ne rien dire, absolument rien, rien du tout, pas un mot…, poser le téléphone et attendre la capitulation du correspondant

Certains contributeurs, dans les forums, plaignent les employés de ces plateformes, arguant qu’il leur faut bien gagner leur vie et qu’ils n’ont peut-être pas trouvé d’autre boulot. C’est sans doute vrai.

Mais je retiens le message d’une de ces démarcheuses : « Franchement, vous pouvez dire tout ce que vous voulez, je m’en fiche royalement. Je suis payée pour travailler, être insultée, faire l’assistante sociale, guider les âmes perdues… Pfff, continuez, mais moi je travaille et je suis très bien payée !!!! »

Je me prends à rêver d’un téléphone nouvelle génération qui fonctionnerait uniquement à la reconnaissance de numéros préalablement saisis dans un répertoire associé. Il ne sonnerait donc jamais à l’appel d’autres numéros que ceux-là. Quelle merveille de technologie ce serait…

 


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