On n’arrête pas la régression, le contre-courant et la stratégie d’abandon. Dernier exemple : à partir de bientôt (la guichetière n’a pas pu me préciser…), la lettre prioritaire disparaît.
On peut se dire : « chic, la lettre verte coûte moins cher » et se réjouir de faire des économies de timbres. On peut aussi observer que La Poste continue de rogner sur ce qui a fait sa notoriété et la fierté de ses clients : le service au public.
En n’offrant plus que l’acheminement du courrier en 2 ou 3 jours (et parfois plus !…), non seulement La Poste se fiche de l’urgence possible d’une lettre, mais elle laisse la part belle à ses concurrents et à leurs prix libres. Autrement dit, rien à f… de la clientèle lambda.
Quand j’ai demandé à la postière le pourquoi de cette décision, elle m’a répondu que La Poste n’avait plus les moyens d’assurer la délivrance du courrier en J + 1.
De fait, depuis quelques années maintenant, La Poste s’est engagée dans une démarche résolument ultra financière en axant son coeur de métier sur des placements divers et variés et sur la vente de produits de consommation (téléphones portables par exemple).
En 2006, pourtant, La Poste éditait un superbe dépliant vantant le service de la « lettre prioritaire » avec des chiffres édifiants. Je ne résiste pas à l’envie de vous en faire partager la saveur :
Pauvre France… Tout fout le camp.