Musique, maestro !

J’ai la chance et le privilège de figurer parmi les proches d’un grand Monsieur de l’orgue : François-Henri Houbart, titulaire du magnifique Cavaillé-Coll de l’Église de la Madeleine à Paris (nommé à ce poste à l’âge de 26 ans !).

Il donne bien sûr de nombreux concerts en France et dans le monde, mais il assure également la quasi-totalité des messes de cette paroisse depuis 36 ans ! Il m’arrive régulièrement de monter à la tribune à la grand-messe du dimanche. A part les psaumes protocolaires, François-Henri choisit la pièce qu’il jouera à la communion (souvent une magistrale improvisation dont il a le secret) et à la fin de la messe. C’est presque un mini-concert à chaque fois !

Chaque 25 décembre, François-Henri régale le public avec un récital (accès gratuit) où se côtoient compositeurs anciens et contemporains. L’an dernier, Dandrieu, Gigout et Daquin fraternisaient avec Wagner, Albrechtsberger et le padre Soler dans un programme assez festif.

Cette année, l’atmosphère générale du récital était plus recueillie, un poil plus sombre – sans doute en écho aux terribles et dramatiques événements. Mais la beauté des œuvres n’avait d’égale que la large palette des compositeurs servis : Dupré, Haendel, Balbastre, Muffat, Froberger, Nadia Boulanger et Messiaen.

Classé monument historique, l’orgue est parmi les plus beaux de ceux construits par Cavaillé-Coll : 60 jeux (48 d’origine), 4 claviers, 1 pédalier – un instrument dont l’éventail sonore permet de jouer les pièces les plus ciselées au grand répertoire romantique.

FHH-01 François-Henri Houbart à sa tribune
orguemadeleine Orgue Cavaillé-Coll – Église de La Madeleine (Paris)

 


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