Ni accueil, ni sens du service, ni…culture !

Fnac, ce matin. J’achète un billet pour l’exposition Modigliani.

En général, au comptoir « spectacles » de cette enseigne auto-revendiquée culturelle, les accueillants sont à leur affaire : connaissance des événements avec lieux, horaires, tarifs etc. Mais, comme on ne peut pas tout savoir sur tout non plus, il y a un logiciel de recherche.

Une jeune personne m’interpelle : « Madame, c’est à vous ». Ce sera son bonjour. Je lui demande un billet pour l’exposition Modigliani et elle me répond : « Modi… comment ça s’écrit ? ». Un peu déconcertée, je lui épèle le nom et j’ajoute que l’exposition a lieu à Villeneuve d’Ascq – sans préciser que c’est à côté de Lille (juste pour voir si ça lui dit quelque chose). Je la vois galérer sur son ordinateur avec – je le reconnais – une certaine satisfaction. Car, manifestement, elle n’a jamais entendu parler de ce peintre ni du lieu où on lui rend hommage.

Heureusement, sa collègue la voit se démener vainement avec son clavier et lui souffle : « Change d’écran. C’est en province ». Enfin, elle trouve ce qu’elle cherche :

C’est 12,50 Euros
– Vous êtes sûre ? J’ai consulté le site de la Fnac il y a un tarif réduit à 9,50 Euros
– C’est le tarif pour les titulaires de la carte Fnac et pour les seniors de + de 60 ans. Vous êtes l’un des deux ?
– Pile-poil les 2, mon capitaine. Choisissez à qui vous faites la réduction
(cette réponse la fait rire)

Je lui tends ma carte Fnac (que j’avais déjà en mains, bien en évidence, mais comme elle avait les yeux rivés à son ordinateur…),. Elle la scanne et me la rend. Puis elle me dit : « Votre nom ? » J’ai failli lui répondre : il est sur ma carte, patate ! Mais, devant un tel manque de bon sens et d’esprit d’initiative, je capitule et le lui donne.

J’avais également sorti ma carte de paiement. Elle me dit (toujours sans me regarder) : « Vous payez comment ? ». Là, j’ai agité ma carte sous ses yeux, l’ai introduite dans le terminal, ai tapé mon code avec flegme.

Avant de partir, j’ai quand même vérifié sur le billet qu’elle venait d’imprimer l’exactitude de la date et de l’heure de ma réservation. On ne sait jamais… Et, comme je suis bien élevée, j’ai dit au revoir et merci.

Vive le professionnalisme !

 


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