Vraiment pas de quoi pavoiser ! Emmanuel Macron est en tête avec à peine un quart des votants pour lui, et un peu moins pour Marine Le Pen. Tous les deux affichent des sourires jusqu’aux oreilles. L’ego se contente de peu, de nos jours…
J’attends de voir le pourcentage de votes blancs (j’ai bien écrit : blancs – et pas nuls !) pour savoir si la lassitude, le scepticisme et la méfiance progressent encore dans notre pays. Avez-vous remarqué que, jamais, les journalistes ne donnent le taux de votes blancs ? C’est pourtant une vraie opinion et un indicateur précis de mécontentement général, d’autant que, depuis 2014, le vote blanc est décompté à part.
La projection pour le 2e tour donne Emmanuel Macron gagnant avec 62 % des voix. Mince alors ! C’est moins que Jacques Chirac en 2002 (81 % des suffrages exprimés). Marine fait vraiment moins peur que son père…
Mais, malgré les nombreux ralliements, Manu va connaître un entre-tours affairé, car les tractations en sous-main ne vont pas manquer ! Mais ces soutiens de façade vont vite fondre avec les élections législatives. Front républicain ? Je rigole… Attention : panier de crabes, chausse-trappe et peau de banane à tous les étages !
Finalement, l’ego est l’EPO des politicards. Il est si parfaitement inoculé dès l’entrée en politique que tout résultat électoral, aussi minuscule, fragile et incertain soit-il, les comble de bonheur.
Comme chantait Baloo dans Le Livre de la Jungle : « Il en faut peu pour être heureux ».
Pauvre France !