Tabac vs allocation logement

Je doute fort que Gérald Darmanin lise ce billet. Mais au cas où…

Au lieu de chercher à récupérer de l’argent sur le dos des allocataires, ce jeune ministre devrait se pencher sur les dernières statistiques des méfaits du tabac et ponctionner là où il devrait.

52 maladies sont directement liées à la consommation du tabac. Cela en génère, des consultations chez le médecin, des ordonnances à rallonge, des médicaments à prendre, des hospitalisations, des cures (thermales ou de sevrage), sans oublier les arrêts de travail à la suite d’accidents cardio-vasculaires…

Certains Français sont assez irresponsables pour continuer à fumer alors qu’il n’y a, dans cette « activité », que des dangers pour la santé, des désagréments pour les non-fumeurs et des dépenses faramineuses qui asphyxient la Sécurité sociale. Et je n’évoque même pas la part de responsabilité des fumeurs imprudents (inconscients ?) dans les terribles incendies de forêt et de maquis… Alors, il faut re-ca-drer. Ces gens-là ne connaissent que la sanction financière. Eh bien, allons-y !

Et là, il y a beaucoup d’argent à prendre. A commencer par une augmentation substantielle du paquet de tabac. Les statistiques le prouvent : le paquet neutre n’a absolument pas découragé les fumeurs ! Conclusion : il faut taper là où ça fait mal, au porte-monnaie.

L’OMS indique « qu’en moyenne une augmentation des prix de 10 % sur le paquet de cigarettes devrait entraîner une baisse de 4 % de la demande dans les pays à revenu élevé et de 4 à 8 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où les revenus plus faibles des populations tendent à les sensibiliser davantage à l’évolution des prix ».

Pas juste que le mec ou la nana qui s’empoisonne sciemment et met sa vie en danger contribue au fameux trou de la Sécu, d’autant que 80 % du prix des cigarettes sont des taxes et que leur recette est affectée à la Sécurité Sociale et à la Caisse d’Allocations Familiales. C’est le tonneau des Danaïdes, cette histoire !

Allez, Monsieur Darmanin : un peu de (vrai) courage.


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