Retraité(e)… et puis quoi ?

– Que faites-vous dans la vie ?
– Je suis retraité(e)

Réponse récurrente et fulgurante des M. et Mme Toulemonde-d’un-certain-âge interviewés à la radio ou à la télé !

Et, immanquablement, le journaliste ou l’animateur complète son questionnement :  » retraité(e) de quoi ? »

C’est vrai, ça ! Pourquoi ne pas préciser tout de suite quel métier ou dans quel domaine on exerçait ? Serait-ce impoli, stupide, déplacé, honteux ? On pourrait penser qu’avoir été commerçant, secrétaire, facteur, barman, chauffagiste, comptable, professeur, fleuriste, agent de services, policier, boucher ou laveur de carreaux est un hasard, un passage obligé, une maladie, un accident de parcours, une parenthèse.

Jamais l’expression d’une fierté, d’un sentiment de plénitude, de satisfaction légitime ???

Les gens de ma génération ont passé 40 années (voire plus) à travailler… Ce n’est pas rien ! Certains ont trouvé leur voie dès l’adolescence ; d’autre ont longtemps tâtonné à la recherche d’un équilibre professionnel satisfaisant ; d’autres encore se sont formés pour progresser, obtenir un diplôme ou se reconvertir. Mais tous ont certainement fait de leur mieux pour servir l’entreprise, l’économie… et leur propre vie !

Être retraité(e), est-ce plus valorisant, plus respectable qu’être en activité ? Est-ce le statut social ultime, le summum de l’accomplissement ?

« Je suis retraité(e), moi, môssieu ». Quelle carte de visite !


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