Histoire de sac…

Chers lecteurs qui suivez mon blog, vous savez que j’aime (et défends) la langue française. Parallèlement au côté « sérieux » de la chose, je suis également (et surtout) friande d’étymologie, d’expressions idiomatiques, de mots-valises et autres détournements de mots.

Prenons les expressions contenant le mot « sac » et qu’on utilise couramment : se faire prendre la main dans le sac, sac à malices, sac à puces, sac-à-vin, cul-de-sac… L’expression « mettre à sac » a donné le verbe « saccager ».

Il en est qui viennent probablement du vocabulaire juridique de l’Ancien Régime. En effet, lors d’un procès, tous les documents relatifs à l’affaire (témoignages, rapports, pièces à conviction) étaient regroupés dans un sac en toile de lin ou de jute qu’on suspendait (pour éviter sa destruction par les rongeurs) et cette procédure a donné les expressions :

– l’affaire est dans le sac (tout ce qui concerne l’affaire jugée a bien été déposé)
– vider son sac (examiner et interpréter tous les documents)
– avoir plus d’un tour dans son sac (manière futée des avocats et du procureur d’utiliser les pièces)

Sac procès

Rien à voir avec le SAC (Service d’Action Civique), de triste mémoire.

Après tout cela, il me reste à prendre mon sac et mes quilles


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