Marche républicaine : j’y étais

14 h, place de la Nation. Nous sommes quatre à nous être regroupés pour cette marche. Sous les parapluies multicolores, une foule dense, patiente et détendue attend que le cortège se mette en marche. La pluie tombe par intermittence ; on ouvre et referme les parapluies au rythme des averses.

Il y a des drapeaux français, quelques drapeaux européens, des affichettes épinglées sur les manteaux et anoraks, exaltant la non-violence et la libre expression. Il y a quand même, et je le regrette, des pancartes affichant « Non à la peste jaune ». Je trouve cela écoeurant, aussi insultant et irrespectueux que les slogans haineux servis par les gilets jaunes.

14 h 15, puis 14 h 30 : nous ne bougeons toujours pas. Cela occasionne des échanges, des plaisanteries, des cris (« Alors, on y va ? »), des chansons pour illustrer la météo et la stagnation des participants. Finalement, au bout de 35 mn, nous avons avancé de… 10 mètres ! Nous ne comprenons pas ce qui empêche d’avancer.

Ayant un rendez-vous à 16 h, nous voulions absolument marcher une centaine de mètres ou deux, pour participer activement avant de nous éclipser. Finalement, à 15 h, nous décidons de quitter le rassemblement, toujours statique sur la place.

Sentiment d’inachevé… J’ai su ensuite que le cortège s’est mis en route quasiment 5 mn après notre départ, ce qui a accentué ma frustration.

Bilan : j’ai perdu mon drapeau tricolore et la pochette de rangement de mon parapluie. Mais je suis contente d’avoir participé à une action de mobilisation en faveur de la démocratie et du refus de la violence.

Puisse cette marche avoir fait renaître l’espoir d’une société apaisée et un regain de courage pour accompagner les changements que doit mener la France pour évoluer et rester dynamique.


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