La cathédrale Notre-Dame n’appartient pas qu’à Paris… Créteil peut s’enorguellir de la sienne, toute récente (2015), dont les boiseries extérieures et intérieures lui confèrent une chaleur et une atmosphère propices a sa vocation première : recueillement et prière.
Située au coeur des habitations, dans le quartier Montaigut, et à proximité de l’Université, elle ancre son désir d’entrer dans le quotidien et l’activité de la communauté urbaine. Elle peut accueillir 1200 personnes.
Sa réalisation comporte plusieurs prouesses techniques, notamment pour la coque du toit, en bois, de 25 m de haut, l’étanchéité de la toiture, l’alignement des lattis et le raccord des joints entre les différents modules.
Le dôme symbolise deux mains en prière, réunies par un chemin de lumière dont les reflets bleus et rouges colorent délicatement les boiseries intérieures, rappelant le reflet des vitraux des édifices religieux traditionnels. Le clocher de 40 m de hauteur, qui contient les 3 cloches historiques de la cathédrale, est séparé et se dresse fièrement sur le parvis. A son sommet, une croix en acier inoxydable, qui contribue à la visibilité de l’édifice.
A l’intérieur, la conception en demi-cercle ancre le souci de rassembler la communauté autour de l’autel, évoquant l’échange et le partage.
En mezzanine, l’orgue (1) est au milieu des paroissiens : ils peuvent ainsi voir l’organiste officier tout en suivant la messe et ce choix d’installation renforce encore la volonté de rassemblement.
A l’entrée ont été aménagés deux lieux de convivialité en lien avec ce principe de partage : une librairie avec un coin cafeteria et un espace culturel (galerie d’exposition, salle de conférences).
Face à l’autel, le baptistère et une composition de vitaux issus de l’ancienne cathédrale (1978) et réinstallés ici.
Cette cathédrale est une réussite architecturale, liturgique, technique et également financière, puisqu’une souscription publique a permis de mobiliser les particuliers comme les entreprises mécènes, en plus des subventions de la ville et du département qui, de leur côté, ont soutenu la création de l’espace culturel.
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(1) L’orgue est un don de l’association Valentin-Hauÿ, qui forme les musiciens aveugles et malvoyants. Il est signé Schwenkedel, facteur alsacien et son plan a été conçu par deux grands organistes et compositeurs aveugles : Jean Langlais et Gaston Litaize. Il comporte 3 claviers et un pédalier. Des auditions et concerts sont organisés pour le faire vivre en plus de sa fonction liturgique.