« Comme j’aime », le régime qui nous gave !

Cela fait des mois, voire des années, que toutes les chaînes de télévision, y compris les chaînes publiques, passent plusieurs fois par jour la publicité pour le régime « Comme j’aime ». Je ne sais pas où l’entreprise trouve l’argent pour payer toute cette promotion, vu le prix de la minute/image…

J’avais (naïvement ?) imaginé qu’après s’être fait épingler par la justice pour pratique commerciale trompeuse (1), l’entreprise aurait cessé d’émettre sa pub. Que nenni ! Elle a juste modifié son message et c’est une jolie pirouette : au lieu d’asséner la formule « 1 semaine gratuite », elle propose de « tester une semaine ».

En effet, le TGI de Paris a simplement fait supprimer le terme « gratuité ». Sur les autres points de recours de l’Association Consommation, Logement et Cadre de Vie (2), rien n’a été retenu contre l’entreprise, qui pavoise. Son fondateur, Bernard Canetti, s’est fendu du communiqué suivant : «C’était un dossier à charge où on nous reprochait une dizaine de choses. Au final, on est satisfaits de la position du juge des référés puisqu’elle nous a donné raison sur tout, à l’exception de la semaine gratuite».

Autrement dit : on reconnaît vous avoir menti pendant des mois sur la gratuité.

Pour quelqu’un qui prône la minceur, il est gonflé !

Et nous allons devoir supporter encore et encore ces écrans publicitaires qui nous gavent jour après jour de kilos en moins (admirez l’oxymore) et de témoignages plus spectaculaires les uns que les autres.

Une question reste en suspens : combien l’entreprise a-t-elle déboursé pour changer toutes ses pubs, en refaire de nouvelles et renégocier son contrat avec les télévisions ? Mystère…

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(1) Le jugement dit : «La première semaine ne peut être considérée comme gratuite au sens de l’article L 121-4 du code de la consommation puisque le consommateur doit payer à la souscription trois semaines de programme, outre les frais de port s’il ne souhaite pas le poursuivre tout en demandant le remboursement des sommes qu’il a initialement versées. Cette première semaine de gratuité doit à l’évidence être considérée comme une pratique commerciale trompeuse».

(2) Cessation de la commercialisation des programmes « Comme J’aime » dans l’état actuel / interdiction des mentions assurant que la perte de poids est prouvée / interdiction des mentions faisant croire qu’il s’agit d’un programme à durée déterminée alors qu’il s’agit en réalité d’un engagement par tacite reconduction / obtention de différentes provisions atteignant presque trois millions d’euros


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