Il fallait être à La Madeleine, ce dimanche à midi, à la sortie de la messe. Jean-Louis Georgelin, tout général qu’il soit, en a pris pour son grade, interpellé par François-Henri Houbart, organiste de l’église, qui l’a apostrophé en lui disant haut et fort, devant les paroissiens : « Mon général, vous êtes la honte de la France ».
Cela a fait un bel effet dans le public et a désarçonné l’impétrant, qui n’a pas eu la répartie de lui dire de fermer sa gueule, comme il l’avait fait avec Philippe Villeneuve, l’Architecte en chef des monuments historiques chargé de Notre-Dame.
Car, si quelqu’un a parfaitement le droit « d’ouvrir sa gueule » en ce qui concerne Notre-Dame de Paris, c’est bien Philippe Villeneuve. Il est, par nature, autrement plus compétent qu’un militaire imbu de lui-même, de son grade et de sa (provisoire) position à la tête de l’établissement public pour la rénovation de Notre-Dame.
Vous ne le savez peut-être pas, mais ce général au langage déplacé :
I – est oblat (1) chez les Bénédictins et membre de l’Académie Catholique de France (2).
II – ploie sous le nombre de décorations qu’il arbore dans ses apparitions officielles : 25 médailles étrangères et 6 françaises, dont Commandeur des Palmes Académiques et Commandeur des Arts et Lettres.
III – a été Chancelier de la Légion d’Honneur de 2010 à 2016.
Son comportement, pourtant, est loin de faire HONNEUR a ces trois références… qui confèrent, NORMALEMENT, une posture courtoise et digne… Elles sont le miroir non seulement de la bonne éducation et de la sociabilité, mais aussi de l’intelligence, ce que, manifestement, Jean-Louis Georgelin n’a pas.
Je citerai simplement ce proverbe allemand, qui en dit long : « Qui blesse avec plaisir l’honneur des autres a rarement le sien bien portant »
Et si l’on lançait une pétition pour attribuer à ce général la Légion de Déshonneur ?
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(1) oblat : laïc qui est donné ou se donne à un monastère qui l’accueille pour lui permettre de vivre certains aspects de la vie et de la spiritualité monastique.
(2) l’objectif de cette sorte d’académie est de mettre en valeur « la place et la reconnaissance dans l’espace public, de la production intellectuelle attachée au christianisme, au catholicisme en particulier »