Daniel Cordier

Cela devait arriver un jour… Daniel Cordier est mort. Il venait d’avoir 100 ans (le 20 août).

Daniel Cordier lors d'une projection du téléfilm "Alias Caracalla", adaptation du livre éponyme de l'ancien résistant, à Paris le 25 avril 2013. (TIBOUL PEEX / MAXPPP)

Grand résistant de la première heure, ayant rejoint De Gaulle à Londres en 1940, formé pour devenir un agent des services spéciaux de la France libre, il a secondé Jean Moulin dans sa mission d’unifier la Résistance, non seulement pour fortifier la lutte contre l’occupant, mais également pour contrer l’alliance anglo-américaine qui voulait mettre la France sous sa tutelle.

Comme il en avait témoigné, Daniel Cordier a toujours ignoré l’identité réelle de Jean Moulin : il travaillait pour « Rex » et a été son bras droit jusqu’à son arrestation et sa mort en 1943. Il n’a connu son véritable nom qu’en octobre 1944.

Et c’est grâce à Jean Moulin, fin dessinateur et passionné d’art contemporain, que Daniel Cordier s’est intéressé à la peinture : il est devenu marchand d’art et galeriste, a lancé de nombreux artistes et a fait don de centaines d’œuvres au Centre Pompidou.

C’était l’avant-dernier Compagnon de la Libération encore vivant. J’aurais aimé qu’il fût le dernier disparu… pour en être le symbole éternel.


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