Pour qui aime regarder, chaque 1er janvier à 11 heures, le concert du Nouvel An à Vienne, c’est toujours un bonheur : orchestre somptueux, chef invité prestigieux – et surtout adoubé par les musiciens, ce qui assure une osmose qui se voit et s’entend !
De bonheur, pas vraiment cette année : il manquait le public. C’est terrible, un concert de fête sans public. Et surtout à deux moments cruciaux de ce rendez-vous annuel incontournable : quand le chef offre ses vœux, relayé par tout l’orchestre, un verre de champagne à la main et quand, pour terminer le concert, sonne la Marche de Radetsky, moment ô combien attendu où l’on prend plaisir à voir le public s’amuser à scander, d’abord pianissimo, puis fortissimo, le rythme de cette œuvre hyper populaire.
Je déjeunais chez des amis ce 1er janvier et n’ai pas vu le concert, comme je le fais tous les ans. C’est aujourd’hui que j’ai cliqué sur la vidéo mise en ligne sur You Tube et quand j’ai vu la salle vide, j’ai reçu un choc. Je n’ai même pas eu le cœur de regarder. Dans le bref extrait que j’ai vu, les musiciens ont tout donné, Riccardo Muti aussi. La prestation était magnifique, mais une part de magie était partie…