Surprises généalogiques

Les recherches d’ancêtres amènent toujours à des révélations inattendues. Au-delà de l’étonnement, souvent de la joie de la découverte, il y a l’émotion d’une révélation d’un pan de vie vécu par nos ascendants, surtout quand ils n’en ont jamais parlé.

Chaque histoire familiale comporte des secrets bien enfouis, pour quelque raison que ce soit. Mais quand ils sont révélés, au hasard d’un acte ou d’un témoignage tardif, quel bouleversement dans l’esprit et dans le cœur !

A 65 ans, j’ai appris que mon grand-père maternel n’était pas mon aïeul biologique. Il m’a fallu intégrer cet élément et, par ricochet, j’ai ressenti combien j’ai eu de la chance, sans rien savoir, de connaître ce grand-père d’adoption qui a accueilli ma mère comme sa propre fille !

Cinq ans plus tard, un témoignage écrit de ma tante côté paternel révèle que ses parents ont eu avant elle deux filles mortes en bas-âge. J’avais donc eu deux tantes dont j’ignorais complètement l’existence et, surtout, j’ai tenté d’imaginer le ressenti de mes grands-parents. Comment peut-on se relever de la mort d’un bébé, et a fortiori de deux, à trois ans d’écart, et chacun ayant à peine 3 mois d’existence ?

L’état-civil de ma ville natale m’a communiqué leurs prénoms et envoyé les actes de naissance et de décès. Ces tantes ont maintenant, dans mon histoire familiale et ma mémoire, une place et une véritable identité. Hélas, au cimetière municipal, leur tombe faisait partie du « carré des enfants » qui a été détruit.

Je ne saurai jamais qui est mon véritable grand-père et dans quelles conditions ma grand-mère a conçu ma mère. Je ne saurai jamais non plus de quoi sont mortes ces petites filles, mes tantes. Mais ces drames familiaux n’ont pas eu d’impact sur l’amour que j’ai reçu des deux côtés de ma famille. Et c’est très consolateur.


Laisser un commentaire