Moi qui aime écrire (ce blog en est le témoin), j’ai renoué avec un exercice dont les contraintes professionnelles et le coronavirus m’avaient éloignée : l’atelier d’écriture. Belle activité de vacances lorsqu’il pleut !
Nous étions quatre autour de l’animateur. Trois heures de triturage de neurones pour donner corps à un court texte à base de phrases disparates écrites sur une feuille circulant entre nous, et à des mots tirés au hasard pour rédiger un court texte. Tous les styles étaient permis : la seule contrainte était temporelle : 15 mn pour le premier exercice, 7 pour le second. Le reste du temps a été utilisé à exprimer notre ressenti à la lecture de nos productions respectives.
Style concret, poétique, sérieux ou humoristique… chacun a donné le meilleur de lui-même pour créer et les échanges entre tous après la lecture des productions ont été de haut niveau. Certaines perceptions permettaient d’ouvrir plus largement notre approche individuelle de chaque écrit.
« Un dictionnaire sans exemples est un squelette » professe Larousse. Alors, voici mon résultat du 2e exercice, avec les mots : plaisir / farouche / sang / flotte / esprit.
L’esprit farouche flotte sur le combat : peut-on prendre plaisir à faire couler le sang ?
Esprit, es-tu là ? Oui, répondit-il, mais sans aucun plaisir : tu m’as servi de la flotte au déjeuner ; fais gaffe, je peux devenir farouche et ça risque de finir dans le sang !
Il flotte une odeur de sang ici. Mon esprit s’emballe, farouche, et mon plaisir approche à grands pas. Signé : Dracula.